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L'Ambroisie
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Les allergies respiratoires ne cessent d’augmenter partout dans le monde au même titre que les coûts associés, touchant une part de plus en plus grande de la population. Le pollen de l’Ambroisie est une des sources potentielles, reconnue pour ses propriétés fortement allergisantes. Caractérisé par des émissions de celui-ci dans l’air extrêmement abondantes d’août à septembre de chaque année, il n’en est que plus redoutable. Cette étude porte sur la problématique de l’ambroisie et plus particulièrement sur les moyens dont on dispose à l’heure actuelle pour comprendre l’évolution de son nuage pollinique en pleine saison de pollinisation, de même que sur ceux que l’on pourrait développer pour parvenir, à plus longue échéance, à une meilleure prévision des risques associés à sa pollinisation. Au cours de son trajet dans l’atmosphère, le pollen est soumis à l’influence directe des conditions atmosphériques. Ce jeu des paramètres météorologiques sur les quantités de pollen mesurées, retient toute notre attention. Cette recherche aérobiologique se concentre sur la grande région de Montréal qui connaît tous les ans de sérieux cas de pollinose à l’herbe à poux, telle que communément appelée là-bas. Originaire d’Amérique du Nord, elle y est quasi omniprésente depuis longtemps, ce qui en fait un laboratoire d’étude très intéressant. Une revue de la littérature disponible est proposée en premier lieu afin d’aborder la question des rythmes et des caractéristiques qui en font une plante à haut risque, principale responsable des allergies respiratoires auprès de 10% de la population locale. La trajectoire aérobiologique de son pollen est ensuite décortiquée ainsi que les paramètres météorologiques qui interviennent selon divers degrés à l’occasion de chacune des étapes de ce trajet aérien. La plupart de ces effets se produisent dans les basses couches de l’atmosphère, dont le caractère turbulent est particulièrement déterminant du devenir du pollen. Afin d’étudier ces comportements un certain nombre de techniques de mesure et d’évaluation ont déjà été testées et publiées. Elles sont décrites et nous proposons dans les deux prochaines étapes deux méthodes complémentaires pour son étude. Parmi elles, une analyse statistique du comportement du nuage d’ambroisie durant la période 1994-2003 est présentée à partir de données d’observation. Cette décennie est marquée par une période particulièrement pollinique avec les années 1998 à 2001, associée à une série de printemps et étés plutôt anormalement secs et chauds. Une analyse globale du risque tenant compte des types de temps expérimentés à Montréal permet d’identifier des situations météorologiques plus ou moins « à risque » tenant compte tant de leur fréquence d’occurrence que de leur contribution à la charge pollinique globale saisonnière. Il en ressort que les plus fréquentes sont aussi les plus grandes contributrices, mais qu’il ne faut pas négliger pour autant d’autres situations qui, du fait de leur rareté, ne pèsent pas aussi lourd dans la balance pollinique mais qui, au cas par cas, peuvent s’avérer extrêmement risquées. Quoiqu’il en soit, le niveau du seuil clinique étant largement dépassé au cours de chacune des saisons analysées, la situation demeure globalement critique à Montréal. Si l’observation in situ et l’analyse statistique des données offrent une image cohérente et intéressante des risques polliniques potentiels au dessus d’une région donnée, seules des analyses plus détaillées à l’aide d’outils numériques perfectionnés intégrant les principes fondamentaux de la physique de l’atmosphère tels les modèles numériques régionaux du climat peuvent offrir l’occasion d’analyser avec un détail spatio-temporel inconnu jusqu’alors, le comportement d’un nuage pollinique simulé qui se veut être aussi proche que possible de la réalité. Cette dernière approche se veut innovante et présentant un potentiel d’avenir non négligeable. La méthode par emboîtement multiple qui a été utilisée, permet de simuler le comportement du nuage pollinique de l’ambroisie sur une grille centrée au-dessus de la grande région de Montréal, comptant 60X60 noeuds de calculs distancés chacun de 1 km et 25 niveaux dans la verticale. Les résultats sont sauvegardés toutes les 15 minutes. Ceci confère l’énorme avantage de pouvoir étudier l’évolution spatio-temporelle du nuage avec une précision jusqu’alors impossible avec la seule observation sur le terrain et les techniques d’échantillonnage disponibles. La trajectoire aérobiologique est reproduite dans sa totalité dans le modèle, de l’émission, jusqu’à la déposition du pollen en passant par sa dispersion. L’émission est prescrite suivant une carte de localisation des sources disponible et tient compte pour la détermination des flux, de paramètres issus de la littérature. Une fois le pollen pris en charge par l’atmosphère, il est soumis à l’évolution thermodynamique de la couche limite atmosphérique. Une situation typique de fi n d’été est simulée et analysée. Globalement la simulation se comporte selon les tendances de l’observation. Elle permet entre autre de voir à quel point de petites fluctuations des conditions atmosphériques peuvent affecter le développement du nuage de façon significative et de fait, les zones touchées par des niveaux de risque plus ou moins élevés. Les résultats obtenus sont tout à faits encourageants et bien qu’encore difficilement comparables dans le détail à l’observation, ouvrent sans doute une nouvelle voie de recherche pour l’aérobiologie.
Title: L'Ambroisie
Description:
Les allergies respiratoires ne cessent d’augmenter partout dans le monde au même titre que les coûts associés, touchant une part de plus en plus grande de la population.
Le pollen de l’Ambroisie est une des sources potentielles, reconnue pour ses propriétés fortement allergisantes.
Caractérisé par des émissions de celui-ci dans l’air extrêmement abondantes d’août à septembre de chaque année, il n’en est que plus redoutable.
Cette étude porte sur la problématique de l’ambroisie et plus particulièrement sur les moyens dont on dispose à l’heure actuelle pour comprendre l’évolution de son nuage pollinique en pleine saison de pollinisation, de même que sur ceux que l’on pourrait développer pour parvenir, à plus longue échéance, à une meilleure prévision des risques associés à sa pollinisation.
Au cours de son trajet dans l’atmosphère, le pollen est soumis à l’influence directe des conditions atmosphériques.
Ce jeu des paramètres météorologiques sur les quantités de pollen mesurées, retient toute notre attention.
Cette recherche aérobiologique se concentre sur la grande région de Montréal qui connaît tous les ans de sérieux cas de pollinose à l’herbe à poux, telle que communément appelée là-bas.
Originaire d’Amérique du Nord, elle y est quasi omniprésente depuis longtemps, ce qui en fait un laboratoire d’étude très intéressant.
Une revue de la littérature disponible est proposée en premier lieu afin d’aborder la question des rythmes et des caractéristiques qui en font une plante à haut risque, principale responsable des allergies respiratoires auprès de 10% de la population locale.
La trajectoire aérobiologique de son pollen est ensuite décortiquée ainsi que les paramètres météorologiques qui interviennent selon divers degrés à l’occasion de chacune des étapes de ce trajet aérien.
La plupart de ces effets se produisent dans les basses couches de l’atmosphère, dont le caractère turbulent est particulièrement déterminant du devenir du pollen.
Afin d’étudier ces comportements un certain nombre de techniques de mesure et d’évaluation ont déjà été testées et publiées.
Elles sont décrites et nous proposons dans les deux prochaines étapes deux méthodes complémentaires pour son étude.
Parmi elles, une analyse statistique du comportement du nuage d’ambroisie durant la période 1994-2003 est présentée à partir de données d’observation.
Cette décennie est marquée par une période particulièrement pollinique avec les années 1998 à 2001, associée à une série de printemps et étés plutôt anormalement secs et chauds.
Une analyse globale du risque tenant compte des types de temps expérimentés à Montréal permet d’identifier des situations météorologiques plus ou moins « à risque » tenant compte tant de leur fréquence d’occurrence que de leur contribution à la charge pollinique globale saisonnière.
Il en ressort que les plus fréquentes sont aussi les plus grandes contributrices, mais qu’il ne faut pas négliger pour autant d’autres situations qui, du fait de leur rareté, ne pèsent pas aussi lourd dans la balance pollinique mais qui, au cas par cas, peuvent s’avérer extrêmement risquées.
Quoiqu’il en soit, le niveau du seuil clinique étant largement dépassé au cours de chacune des saisons analysées, la situation demeure globalement critique à Montréal.
Si l’observation in situ et l’analyse statistique des données offrent une image cohérente et intéressante des risques polliniques potentiels au dessus d’une région donnée, seules des analyses plus détaillées à l’aide d’outils numériques perfectionnés intégrant les principes fondamentaux de la physique de l’atmosphère tels les modèles numériques régionaux du climat peuvent offrir l’occasion d’analyser avec un détail spatio-temporel inconnu jusqu’alors, le comportement d’un nuage pollinique simulé qui se veut être aussi proche que possible de la réalité.
Cette dernière approche se veut innovante et présentant un potentiel d’avenir non négligeable.
La méthode par emboîtement multiple qui a été utilisée, permet de simuler le comportement du nuage pollinique de l’ambroisie sur une grille centrée au-dessus de la grande région de Montréal, comptant 60X60 noeuds de calculs distancés chacun de 1 km et 25 niveaux dans la verticale.
Les résultats sont sauvegardés toutes les 15 minutes.
Ceci confère l’énorme avantage de pouvoir étudier l’évolution spatio-temporelle du nuage avec une précision jusqu’alors impossible avec la seule observation sur le terrain et les techniques d’échantillonnage disponibles.
La trajectoire aérobiologique est reproduite dans sa totalité dans le modèle, de l’émission, jusqu’à la déposition du pollen en passant par sa dispersion.
L’émission est prescrite suivant une carte de localisation des sources disponible et tient compte pour la détermination des flux, de paramètres issus de la littérature.
Une fois le pollen pris en charge par l’atmosphère, il est soumis à l’évolution thermodynamique de la couche limite atmosphérique.
Une situation typique de fi n d’été est simulée et analysée.
Globalement la simulation se comporte selon les tendances de l’observation.
Elle permet entre autre de voir à quel point de petites fluctuations des conditions atmosphériques peuvent affecter le développement du nuage de façon significative et de fait, les zones touchées par des niveaux de risque plus ou moins élevés.
Les résultats obtenus sont tout à faits encourageants et bien qu’encore difficilement comparables dans le détail à l’observation, ouvrent sans doute une nouvelle voie de recherche pour l’aérobiologie.


