Javascript must be enabled to continue!
L'économie, une science nouvelle ? Ce siècle avait trois ans...
View through CrossRef
En matière d’histoire de la pensée économique, on a longtemps estimé que les considérations économiques des premiers auteurs n’étaient qu’incidentes, et étroitement liées à leur philosophie politique ou leurs préoccupations théologiques. Cependant, du XVI e au
XVIII e siècle, l’économie, ayant coupé tous ses liens avec la religion et la morale religieuse d’une part, et la politique de l’autre, aurait enfin acquis une autonomie disciplinaire. Or, depuis la fin des années 1970, un nouveau regard l’a emporté. On démontre que les écrits du XVII e et du XVIII e siècles ne peuvent pas être interprétés par rapport aux théories économiques ultérieures, et que leurs aspects philosophiques, politiques, religieux et moraux, loin de disparaître, restent essentiels pour leur compréhension. De Boisguilbert à Say en passant par Smith, c’est le même discours qui, sous un aspect purement économique, forme une doctrine politique et morale visant à modifier les pratiques et les institutions. Le XIX e siècle n’échappera pas lui non plus à cette réinterprétation
Title: L'économie, une science nouvelle ? Ce siècle avait trois ans...
Description:
En matière d’histoire de la pensée économique, on a longtemps estimé que les considérations économiques des premiers auteurs n’étaient qu’incidentes, et étroitement liées à leur philosophie politique ou leurs préoccupations théologiques.
Cependant, du XVI e au
XVIII e siècle, l’économie, ayant coupé tous ses liens avec la religion et la morale religieuse d’une part, et la politique de l’autre, aurait enfin acquis une autonomie disciplinaire.
Or, depuis la fin des années 1970, un nouveau regard l’a emporté.
On démontre que les écrits du XVII e et du XVIII e siècles ne peuvent pas être interprétés par rapport aux théories économiques ultérieures, et que leurs aspects philosophiques, politiques, religieux et moraux, loin de disparaître, restent essentiels pour leur compréhension.
De Boisguilbert à Say en passant par Smith, c’est le même discours qui, sous un aspect purement économique, forme une doctrine politique et morale visant à modifier les pratiques et les institutions.
Le XIX e siècle n’échappera pas lui non plus à cette réinterprétation.
Related Results
Cournot et la mathématisation de l'économie selon Claude Ménard
Cournot et la mathématisation de l'économie selon Claude Ménard
C'est un ouvrage remarquable à bien des égards que Claude Ménard, qui est né au Québec en 1944 et a étudié en France l'histoire des sciences et l'économie avant d'enseigner l'histo...
Freemasonry and the Occult at the Court of Peter the Great
Freemasonry and the Occult at the Court of Peter the Great
AbstractThe reign of Peter the Great is regarded as one of the most significant and contentious epochs in Russian history. It has been customary to view the reforms of the period a...
Système et rupture chez Hobbes
Système et rupture chez Hobbes
L'histoire de la philosophie voit d'abord en Hobbes un spécialiste de la philosophie politique, au point qu'on en oublie souvent l'importance du reste de son oeuvre. Sans doute, il...
Le jugement suspendu: la calomnie à Florence
Le jugement suspendu: la calomnie à Florence
Dans le tableau de Botticelli La calunnia, un jeune homme demi-nu est traîné devant un homme couronné aux grandes oreilles dans lesquelles deux femmes, les ayant empoignées, chucho...
All That Glitters: Devaluing the Gold Standard in the Utopias of Thomas More, Francis Bacon, and Margaret Cavendish
All That Glitters: Devaluing the Gold Standard in the Utopias of Thomas More, Francis Bacon, and Margaret Cavendish
Francis Bacon’s and Margaret Cavendish’s ideal societies unexpectedly follow Thomas More’s Utopia in eliminating the exchange value of gold and replacing it with a knowledge econom...
Charles Koechlin et l’amour des stars. L’acteur et son jeu comme moteur expressif d’une musique de cinéma idéale
Charles Koechlin et l’amour des stars. L’acteur et son jeu comme moteur expressif d’une musique de cinéma idéale
Dans les années 1930, le compositeur Charles Koechlin (1867-1950) se découvre une passion pour le cinéma parlant ; outre ses articles sur le sujet, il a laissé des notes personnell...
Remarques sur la nouvelle
Remarques sur la nouvelle
La nouvelle représente pour moi d'abord et avant tout une tradition. Tradition familiale, puisque mon père, écrivain allemand (Theodor Bohner, Lachendes, Liebendes Rom, Bâle, Orell...
Raymond Guérin entre Stendhal et Henri Beyle
Raymond Guérin entre Stendhal et Henri Beyle
Albert Camus, après avoir lu Quand vient la fin, félicitait Raymond Guérin d’avoir recouru, comme Stendhal, à ce qu’il nomme la « psychologie du scalpel », et il est vrai que l’aut...